Saturday, 18 October 2025

De Sofia à Bucarest

Visite de Sofia ce matin : Dès le néolithique (6ème millénaire), le site de l’actuelle Sofia a été habité. Puis les Thraces s’y établirent. En 339 avant notre ère, Philippe II de Macédoine aurait détruit la ville. En 29 avant notre ère, les Romains fondèrent la ville sous le nom de Serdica (puis Ulpia Serdica), après avoir vaincu la tribu celte des Serdi. Serdica devint un centre romain important de la région. L’Empereur Dioclétien divisa la province de Dacia en deux : Dacia Ripensis au nord du Danube, et Dacia Mediterranea, au sud, et Serdica en devint la capitale. Les Empereurs romains Aurèle et Galérius y naquirent. En 311, ce fut l’une des premières villes romaines où le christianisme fut toléré. L’Empereur Constantin envisagea de faire de la ville la capitale de l’Empire Byzantin, au lieu de Constantinople. Il aurait dit « Sardica mea Roma est ». La cité fut détruite par les Huns en 447 et reconstruite par l’Empereur byzantin Justinien au VIème siècle sous le nom de Triaditsa. En 809 elle fut prise par les Bulgares et devint Sredets ; elle fut reprise par les Byzantins en 1018, puis les Bulgares un siècle plus tard. Le gouverneur de Sredets – le Sébastokrator – était au second rang après le Tsar de Bulgarie. En 1376, la ville fut renommée Sofia, à cause de son église Ste Sophia. La ville devint un important centre commercial et artisanal, en particulier l’orfèvrerie, profitant des mines d’or abondantes de la région. En 1385, Sofia fut conquise par les Ottomans qui l’occupèrent pendant cinq siècles et en firent un important centre administratif. En 1878, Sofia fut libérée des Ottomans/saisie par les Russes lors de la guerre russo-turque de 1877-78 et devint la capitale du nouvel état bulgare un an plus tard. Peu de monuments ottomans sont encore présents. La ville a été bombardée par les Alliés pendant la seconde guerre mondiale, et beaucoup de bâtiments datent de la période communiste.


l'ancien nom de Sofia - et le nom de la station de métro au centre de la ville

la mosquée Banya Bashi (1566), seule mosquée restante de Sofia (les autres ont été détruites par les Russes en 1878).

Les halles à gauche, et au fond la mosquée

la synagogue, de style mauresque (1909), deuxième plus grande synagogue sépharade d'Europe - Sofia comptait une importante communauté juive.

détail des halles

un des nombreux tramways qui sillonnent le centre ville

vestiges de la Serdica romaine mis à jour lors de la construction du métro (2010-12) : on peut voir des rues et des fondations de maisons du IVème au VIème siècle après JC. 

Musée régional de l'histoire de Sofia, avec une fontaine devant à l'emplacement d'anciens bains romains (d'où le nom de la mosquée à côté "Banya")

détail d'une des fenêtres du musée

Monument de Ste Sophia, haut de 24 mètres, qui date de l'an 2000 et remplace une statue de Lénine... elle tient un hibou sur son bras gauche, symbole de sagesse

église proto-chrétienne (découverte lors de la construction du métro) - au fond la colonne de Ste Sophia

sur la même place Nezavisimost, place de l'Indépendance, (ex-place Lénine), en face de la colonne de Ste Sophie, le Largo, un ensemble de trois bâtiments de l'ère communiste (1950) dont au milieu l'ex-Maison du Parti, actuelle Assemblée nationale. Le bâtiment à droite est le palais de la présidence. Le bâtiment de gauche abrite la Cour constitutionnelle et le Conseil des Ministres

l'église vue de face, le bâtiment de l'époque soviétique en second plan, et la mosquée ottomane en arrière plan... petit résumé historique de Sofia en un seul cliché.

bâtiments soviétiques


détail des mêmes bâtiments

dans le souterrain sous la place de l'Indépendance, d'autres vestiges de la Serdica romaine 


le conseil constitutionnel

détail de l'horloge

des bains turcs- un des rares bâtiments ottomans restants - intégrés maintenant dans le Musée national d'archéologie

la Galerie nationale d'Art, dans l'ancien palais royal des années 1880, bâti à l'emplacement d'une mosquée et de la résidence d'un officiel ottoman

église russe St Nicolas (1914)

l'ex-club militaire central (néo-renaissance)

Place Alexandre Nevski : à droite un ancien observatoire et au fond la cathédrale Alexandre Nevski

devant l'observatoire, un monument de 1970 commémore les 14000 soldats bulgares aveuglés sur les ordres de l'Empereur byzantin Basil II à la bataille de Kléidon (ou Belasitsa) en 1014

Cathédrale Alexandre Nevski (1882-1912), qui commémore les 200 000 soldats de l'Empire russe qui sont morts lors de la guerre russo-turque de 1877-78 et qui aboutit à l'indépendance de la Bulgarie. Alexandre Nevski, Prince de Novgorod, est un héros russe qui vainquit les Suédois à la bataille de la Neva (1240)

Eglise Sveta Sophia (Ste Sophia) du VIème siècle

l'intérieur de Sveta Sophia



le monument au soldat inconnu, au pied de Sveta Sophia

autre vue de la cathédrale Alexandre Nevski

détail de la façade

plaque (en 6 langues) à l'entrée de la cathédrale

l'intérieur

le théâtre de l'armée bulgare

le palais du parlement vu de l'arrière (au fond)

Théâtre Ivan Vazov (1850-1921), poète et dramaturge bulgare, "patriarche de la littérature bulgare". Le bâtiment date de 1906.

détail d'une façade de l'avenue Vitosha

l'avenue Vitosha, longue avenue piétonne célèbre pour sa vue sur le mont Vitosha au sud de la ville... invisible en ce jour pluvieux... il faudra qu'on revienne !

au bout de l'avenue, le palais national de la culture... et le mont Vitosha...

la Cour de la ville de Sofia, place Sveta Nedelya

Cathédrale Sveta Nedelya (sur la même place) : le bâtiment actuel date de 1927-33. Une première église, en bois, existait depuis le Xème siècle, démolie en 1856 pour faire place à une cathédrale en brique, qui fut inaugurée en 1867. Sévèrement abimée lors de l'attentat de 1925 qui fit 150 victimes (executé par le parti communiste bulgare aidé par les Soviétiques), elle fut presque complètement reconstruite entre 1927 et 1933.

un bijou... l'église rotonde Saint George, dans la cour intérieure de bâtiments soviétiques du Largo, plus ancienne église de Sofia conservée en l'état. 



A côté se trouvent des vestiges de bains romains.

Devant Sveta Nedelya (à gauche sur la photo), un pope prend une photo de la cathédrale.


Seconde étape de la journée : Veliko Tarnovo, au nord de la Bulgarie. Bâtie dans les méandres de la Yantra, Veliko Tarnovo a été la capitale du second empire bulgare au XII-XIIIèmes siècles. Avant cela, les collines ont été habitées dès le néolithique, puis par les Thraces, qui construisirent les deux premièrs forteresses sur deux collines, puis conquise par les Romains qui consolidèrent les forteresses. Justinien, l'empereur byzantin, s'en empara au VIème siècle, puis les Bulgares - puis les Byzantins, puis les Bulgares... et la forteresse qui abritait une ville et le palais de l'empereur fut finalement conquise et rasée par les Ottomans en 1393. La ville, connue sous le nom de Tarnovgrad, déclina et fut libérée par les Russes en 1877. En 1878, elle fut rebaptisée Veliko Tarnovo et acquit un rôle important dans la créaion du nouvel Etat bulgare : c'est là que fut rédigée la constitution et proclamée l'indépendance officielle (1908). La ville a été sévèrement endommagée par un tremblement de terre en 1913.

des maisons sur le boulevard principal de la ville (ul. Stambolov)


Samovodska charshia - ancien bazar

vieilles maisons (ou maisons reconstruites sur le plan d'anciennes maisons)

rue marchande (et très touristique) de Samovodska 



l'hôtel Kyiv...

maison de 1726

maison de 1769

les deux forteresses vues du centre ville ... dans les nuages


entrée de la plus grande des forteresses, celle de Tsarevets

vue sur la forteresse de Trapezitsa et une partie de la ville au fond et devant.

la forteresse de Tsarevets - les vestiges ont été en partie restaurés à l'époque communiste

l'intérieur de l'église qui domine la forteresse et qui date des années 1980s.

cour en marbre de l'ancien palais impérial


l'église St Constantin et Ste Hélène (1872)




faut zoomer... à droite le panneau "interdit aux chariots"

Passage du Danube qui fait la frontière entre la Bulgarie et la Roumanie - il n'existe que deux ponts entre les deux pays pour franchir le fleuve (on en a passé un autre à l'intérieur de la Roumanie pour aller à Tulcea samedi dernier) :
le Pont de l'Amitié au dessus du Danube

le Danube

de retour en Roumanie... voir blog "un peu de roumain" pour les exercices finaux

 notre trajet total